Durant les saisons des feux de brousse australiens de 2019 et 2020, plus de 18,6 millions d’hectares de forêts ont brûlé, tuant au moins 37 personnes ainsi que des millions d’animaux et détruisant plus de 5 900 bâtiments, dont plus de 2 800 maisons. Neuf cent millions de tonnes de dioxyde de carbone ont été libérées dans l’atmosphère, ce qui correspond à près du double des émissions annuelles totales du pays émanant de combustibles fossiles.
Les catastrophes gagnent en intensité chaque année. Étant donné que la vie des personnes, la vie des animaux et même celle des plantes sont interreliées, il faut beaucoup de temps pour s’en remettre. Priceless Planet Coalition cherche des moyens de prévenir ou d’atténuer ces risques et, en cas de catastrophe, de créer la voie qui nous permettra à tous de nous rétablir plus vite et mieux.
Conservation International, en partenariat avec la Fondation Minderoo, s’efforce d’aider et de revitaliser les collectivités touchées par les feux de brousse, de réhabiliter les paysages forestiers endommagés et d’élaborer un plan à long terme pour faire face aux incendies et faire preuve de résilience à l’égard des catastrophes.
La restauration et la protection de la forêt tropicale amazonienne feront bien plus que bénéficier au climat : elles permettront d’éviter l’effondrement potentiellement catastrophique de ce précieux atout naturel et de préserver la santé de l’écosystème dans le futur.
D’une taille égale à celle des 48 états des États-Unis les plus petits, la forêt amazonienne abrite environ 10 % des espèces connues dans le monde et 15 % de toute l’eau douce. Environ 15 % de la forêt amazonienne a déjà disparu. Les scientifiques prévoient qu’une fois que plus de 20 % de la forêt tropicale aura été détruite, l’Amazonie franchira un point de bascule irréversible, ce qui entraînera des conséquences climatiques désastreuses dans toute la région.
La restauration de l’Amazonie brésilienne est un axe essentiel de notre mission, et elle constitue la plus grande restauration de forêt tropicale jamais réalisée sur la planète.
La restauration des forêts et des paysages est un pilier essentiel des contributions nationales du Kenya à l’Accord de Paris. En tant que tel, ce projet contribuera de manière importante aux efforts du Kenya pour réduire ses émissions et capter le carbone dans ses forêts et ses paysages agroforestiers.
Les retombées sur les collectivités locales seront importantes. La reforestation de ces importants bassins versants peut contribuer à stocker davantage d’eau dans les sols, en régulant le ruissellement dans les rivières et les ruisseaux. Les racines des arbres maintiendront également le sol en place le long des zones tampons des rivières, ce qui contribuera à améliorer la qualité de l’eau en aval. La production alimentaire sera également améliorée. La restauration de ce bassin versant permettra de créer des sources d’eau fiables. La plantation d’une combinaison d’arbres fruitiers de grande valeur permettra de créer des cultures qui pourront être consommées localement et vendues sur le marché.